Histoire de la Chevrolière - La Vérité avant tout
NOTA : les renvois en pied de page ont été rajoutés. Ils ne sont pas de François Fraslin

Avant propos
Le petit travail présenté ici est une étude aussi complète que possible de la paroisse et de la commune de La Chevrolière. L’auteur a puisé une grande partie de ses renseignements dans les archives de cette localité. Il s’est servi des pièces qu’il a consultées, à tel point qu’il a cru devoir en employer souvent les propres termes : dans ce dernier cas, il a eu le soin de placer ces extraits entre guillemets et de conserver même l’orthographe vicieuse des originaux. Il a été obligé de compulser d’autres ouvrages afin de compléter les lacunes. Alors, il s’est fait un devoir de signaler ces emprunts dans le corps de cette monographie. Toujours il s’est inspiré de ces paroles de Charles XII, Roi de Suède, " L’histoire est un témoin, non un flatteur, et le seul moyen de lui dire du bien c’est d’en faire ". Aussi a-t-il sans cesse et avant tout recherché la vérité sur les événements racontés et sur les hommes qui y ont participé
L’auteur.
Chapitre 1 - Commune de La Chevrolière
Commune de La Chevrolière
1 - Commune de La Chevrolière
1.1. Situation de la commune. Sa population. Ses limites
1.2. Cadastre. Division des terrains par nature de cultures. Vigne et landes : leur historique
1.3. Constitution géologique du sol
1.4. Cours d’eau – lac
1.5. Curiosités
1.6 Chemins. Ponts. Leur histoire
1.7. Flore
1. Situation de la commune. Sa population. Ses limites.
La Chevrolière est une commune de la Loire Inférieure, qui a 2067 habitants d’après le dernier dénombrement de 1901. Elle ressort du canton de St Philbert de Grand Lieu dont le chef-lieu est au sud. Elle fait partie de l’arrondissement de Nantes ; son chef-lieu communal est éloigne de cette ville de 16 km 500.
Anciennement elle dépendait du seigneur de Machecoul. Au moment où éclata la révolution elle était de la sénéchaussée de Nantes. Par décret de l’Assemblée Nationale Constituante du 30 janvier 1790, elle fut placée dans le district de Machecoul et le canton de St Philbert de Grand Lieu avec Montbert, Geneston et Le Bignon. Elle a pour limites :
- au nord, Pont St Martin et St Aignan dont elle est séparée par Le Loignon ;
- à l’est, Le Bignon dont elle est séparée par le ruisseau de la Grande Noe et Montbert dont la délimitation est formée par la route des Sables ;
- au sud, St Philbert de Grand Lieu dont la limite est le ruisseau de la Haie ;
- à l’ouest, le lac ou St Philbert de Grand Lieu.
La longueur du nord au sud est d’environ 5 km. Sa largeur de l’est à l’ouest est 8 km. Voici le tableau des distances de La Chevrolière à :
Geneston | 8 km |
Nantes | 16 km 500 |
Montbert | 10 km |
Pont St Martin | 4 km 900 |
St Philbert de Grand Lieu | 7 km |
St Aignan | 9 km |
Le Bignon | 8 km |
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2. Cadastre. Division des terrains par nature de cultures. Vigne et landes : leur historique.
La surface de la commune est de 3256 ha 577 suivant le cadastre qui fut exécuté et terminé le 20 décembre 1843 par Dupit père, géomètre, sous la direction de Lagrange, directeur des Contributions Directes, et de Challuau, géomètre en chef du cadastre, sous l’administration du préfet Chaper et du maire Béranger. Le plan d’ensemble est à l’échelle de 1 à 10 000. Le plan parcellaire d’ensemble de sections a été dessiné à l’échelle de 1 à 2000. Le développement des feuilles est à celle de 1 à 1000. La superficie cadastrale se décomposait comme suit au moment du tracé du plan :
Terres | 2088 ha 01 a 48 |
Prés | 240.1688 |
Prés marais | 116.5184 |
Jardins | 18.6889 |
Vignes | 97.0756 |
Bois taillis | 202.3474 |
Bois futaies | 4.2270 |
Châtaigneraies | 0.9440 |
Pâtures et landes | 317.6896 |
Bois de pins | 1.3070 |
Etangs | 0.0960 |
Cours, aires, ruages | 16.8007 |
Objets non imposés | 151.5370 |
Le revenu cadastral s’élevait à 40881,66 Francs en 1843.
En 1897 il est monté à :
Propriété bâtie 29941,15 F
Propriété non bâtie 37194.98 F
Toutes les landes et pâtures ont disparu pour faire place à la vigne, à la culture des froments et des plantes fourragères.
Vignes.
En 1843 les vignobles occupaient 97 hectares.
En 1862. il y a une augmentation de 4 hectares seulement.
En 1882, ils sont 2 fois ½ plus étendus puisqu’ils couvrent 237 hectares.
En 1892, malgré les ravages du phylloxera, le précieux arbuste occupe toujours 237 ha.
Il est certain d’aujourd’hui 1901 cette contenance est beaucoup accrue. Il y aura encore augmentation d’ici quelques années si la reconstitution s’opère dans les conditions prévues.
Les chiffres ci-dessous sont extraits des statistiques déposées aux Archives de la mairie. Ils sont toujours plutôt en dessous de la réalité. Jadis, les vignerons plantaient 10000 ceps à l’hectare. Aujourd’hui l’implantation se fait à raison de 8000 ceps seulement par hectare. Elle se fait en quinconces quand les façons sont exécutées à la main et en ligne lorsque la charrue est employée aux travaux de culture. Il y avait autrefois ici quelques vignes à complant ou à devoir 2/3.
Une baillette du 16 août 1785 consentie par écuyer Louis Joseph Demelient, seigneur de l’Epinaye, de l’Aujouère et autres lieux, aux frères Neveux de la Thuilière nous apprend que le Sablon ou Petit Buord de 5 hommées, l’Ouche de la Barre de 4 hommées, la petite Plante de 5 hommées ½ étaient possédées à devoir de 1/3 plus 2 poulets par an. Les obligations des frères Neveux étaient de " raiser, épichonner, tailler, déchausser et rebêcher ces vignes ". Ils devaient en outre vendanger, fouler le raisin, jeter sur le sec (tas de raisins écrasés) et mettre le moût dans les tonneaux. Pour récompenser les preneurs de ces derniers travaux, le bailleur abandonnait aux frères Neveux les branches des bois émondables, des haies, des vignes, ainsi que les fournilles et feuilles des haies.
Les vignes à complant n’existent plus ici. Les diverses façons de la vigne n’ont été guère modifiées depuis 1785. La lutte contre les maladies cryptogamiques a seule ajouté quelques soins nouveaux aux anciens.
La vigne a une mesure spéciale : c'est l'hommée qui vaut 4 ares 45.
Cette mesure contient 75 gaules.
La gaule égale 0 a 059 1/3.(1a)
L’unité de mesure pour les terres cultivables est la boisselée de 60 gaules ou 3 a 56.
Le journal y est de 50 ares en chiffres ronds, véritablement 48 a 623920 et la corde de 0 a 607799.
Les diverses façons de la vigne se payent 6 F 50 à 7 F l’hommée. Le sulfatage et le soufrage, pas plus que la vendange ne sont compris dans ces prix.
La vigne est fumée tous les 5 ans seulement. Les cépages employés sont les gamays ou gros plants qui donnent un vin abondant et une vente facile à cause de ses nombreux emplois, le muscadet et le gros lot de Saint Marc.
Autrefois, la commune paraît s’être livrée à la viticulture qui vint à décliner. Il n’est rare de trouver des vignes sauvages qui grimpent aux arbres, d’une espèce inconnue de nos jours en ce pays, dans les haies de terres où cette culture n’existe plus et où elle n’a jamais été vue de mémoire d’homme.
Une délibération du 24 prairial an 9 annonce "qu’une gelée survenue en germinal vient d’emporter le fruit des travaux. La récolte du peu de vigne que renferme cette commune vient entièrement de disparaître."(1b)
Les paysans se rappellent encore qu’ils étaient obligés d’aller à St Philbert de Grand Lieu cultiver des vignes à façon pour avoir du vin. Ils prétendaient que ce serait peine perdue d’en planter à La Chevrolière, qu’elle n’y pousserait pas ou rapporterait trop peu pour couvrir les frais de culture.
En 1844, Verger mentionne dans sa notice de La Chevrolière qu’on y récolte en petite quantité un vin de médiocre qualité. Les faits énoncés plus haut démontrent que La Chevrolière eut des vignes à des dates très reculées.
En outre, un procès verbal de visite du grand archidiacre en date de 1682 mentionne ce qui suit relativement aux mariages : "il est défendu aux paroissiens de se présenter à l’église pour recevoir le sacrement de mariage après 9 h du matin en été et après 10 h en hyver. S’il s’y présente des gens ivres dans la compagnie des futurs époux la cérémonie sera renvoyée."
Le dernier alinéa n’est-il pas typique ? Il fallait que le mal de l’ivrognerie fut grave pour que le clergé prenne de telles précautions et fasse semblable défense. Le défaut de l’ivresse suppose la production d’une bonne quantité de vin dans le pays où existait cette plaie.
Enfin, le cadastre a conservé des noms significatifs qui indiquent l’existence du précieux végétal dans les endroits ainsi désignés :
Section B de Trejet, Faillies vignes, vignes gâtes, grandes vignes
Section D de Thubert, vignes rouges ;
Section F de la Freudière, fief des grandes vignes, la vigne noire ;
Section H de l’Arsangle, taille de la vigne.
Les autres plantes qui sont l’objet des soins du cultivateur sont : le froment, le seigle, les choux à mille têtes, le trèfle rouge, le maïs, les pommes de terre, le lin (ce dernier abîmé par une plante nommée ici le lin fou (1c)). On y voit quelques arbres fruitiers qui poussent peu vigoureusement ; ils ne fournissent que des fruits à couteau.
En 1844, Verger cite déjà que le froment, la production principale du pays, était l’objet d’exportation pour Nantes en échange des engrais. Il nomme en outre le mil, le blé noir, le bois de chauffage et les pommes de terre comme produits ordinaires de la commune. Pourtant le blé noir y est peu cultivé de nos jours. Il ajoute : "Bien qu’on cultive le trèfle, les choux, les navets, cependant on fait peu d’élèves, les bestiaux sont chétifs et ne donnent pas de beaux bénéfices comme dans d’autres communes."
Si cet auteur pouvait revenir ici, comme il trouverait que tout est changé ; surtout en ce qui touche en la qualité des vins, la beauté des bestiaux, la grosseur des blés. Il serait émerveillé de voir les progrès réalisés. Le même écrivain disait à la même date : il ne reste plus qu’une lande de 100 hectares. Ce doit être celle du Gotha dont il veut parler.
(1a)source : histoire géographie de la Loire Inférieure d'Eugène Orieux 1895 :
- la gaule de 7 pieds 1/2 de côté ou 56 pouces 1/4
- l'hommée pour la vigne 75 gaules soit 4 ares 45 164
- dans le pays de Retz l'hommée, 29 ares 174.
(1b) Les dégâts sont aussi rapportés à Bouguenais le 10 pluviose an 10 - source Archives départementales de Loire-Allantique - délibération mairie de Bouguenais- 1800-1833 page 6/93 :
"le maire ayant observé que la récolte des vins ayant totalement manqué ... cette année suite de la gelée qui eut lieu dans la nuit du 9 au 10 germinal de l'année dernière ..."
(1c) Silene annulata Thore. Cf : http://herbiertourlet.univ-tours.fr.
Landes.
Il ne sera pas inutile de faire une courte notice sur les landes. Ce travail fournira des renseignements curieux sur l’origine de la possession, la date et le mode de partage.
Un procès verbal du 24 prairial an 9 réclame un dégrèvement de 2 400 francs sur la contribution foncière de l’an 8. Il y est exposé que La Chevrolière paye 1 100 francs de plus que son 5éme de revenu et "que le territoire est en majeure partie lande et bruyère".
En 1790 (1d), les officiers municipaux appelés à délibérer sur les biens communaux "croient qu’il serait on ne peut plus intéressant de partager par portion égale entre les particuliers qui y ont droit les landes surtout le Gosta et les Marosses qui ne rendent pas grand service et qui seraient dans le cas de faire vivre une grande quantité de pauvres malheureux et de fournir beaucoup de blé si on les défrichait : ce qui ne peut se faire sans partage". Ils demandent en outre le partage d’Herbonne par nombre "de feux possédés". Ils parlent du commun du Châtellier partagé il y a 12 ou 15 ans malgré l’opposition de quelques particuliers qui cédèrent devant les menaces des riches. Ils demandent l’appui des lois maintenant égales pour tous, afin de partager le Châtellier et tous les communs qui pourraient se trouver dans la paroisse. La délibération de 1790 préconise le partage par portions égales pour le Gotha et les Marosses et celui par nombre de feux possédés pour le Châtellier.
Aucun des deux modes de division demandé ne fut suivi. On eût recours au partage proportionnel au revenu cadastral de chaque intéressé ou au partage au marc le franc. De sorte que les riches eurent la plus forte part et les afféagistes qui avaient abandonné les landes à leurs vassaux reprirent ainsi la plus forte proportion de ce qu’ils avaient concédé sans aucune pensée de les reprendre. Voir délibération p 207.
(1d) le procès verbal est non daté.
Dans le registre des archives départementales de Loire-Atlantique en ligne (délibérations municipales, La Chevrolière 1790- vendémiaire An IX, page 13/39) il n'est pas classé dans l'ordre chronologique.
Il est situé entre les PV du 13 novembre 1791 et du 29 janvier 1792. Or Jacques Jaunin, Procureur de la commune, signataire du P.V. ne l'était plus depuis le 13 novembre 1791.
Landes de Thubert et de la Carcassonnerie. Compromis du 19 octobre 1836.
Les habitants de Thubert avaient enfermé une partie de la lande de Thubert, ancienne dépendance du duché de Retz. Les habitants de la Carcassonnerie ci-devant vassaux des moines de Villeneuve appelèrent les précédents devant le juge de paix de St Philbert pour détruire les clôtures. Leurs prétentions furent rejetées et ils furent condamnés aux dépens.
Une entente intervint qui régla le différend comme suit : (l’acte de compromis fut passé devant Maujouau le 19 octobre 1836).
La Carcassonnerie obtint 6 ha80 a 14 ca dans la partie nord de la lande joignant Thubert et La Grivellière dans la direction Sud ¼ - SO au N1/4 – NO. Les habitants de Thubert se virent attribuer un vague en lande borné par la terre de La Cadenière et le chemin de la Grivelière et de Geneston. Les habitants de la Carcassonnerie payèrent les fossés attribués à Thubert d’une contenance de 15 ha 55 a 77 ca.
Landes de Trejet. (acte notarié du 14 janvier 1792)
M. Vassal déclara pour les habitants de Trejet ce qui suit :
"les landes de Trejet ont été partagées par acte notarié du 14 janvier 1792 au rapport de Garreau, notaire à St Colombin, enregistré à Pont James le 8 février 1792 par bedart pour 1 livre tournois.
Marais d’Herbonne.
Une autre déclaration (1e) du 1e prairial an 12 fut faite par le même Vassal (1) en ce qui concerne les marais d’Erbonne. Elle est inscrite sur le registre des délibérations.
Les habitants de Trejet se plaignaient au sujet du partage des marais d’Herbonne (16 juillet 1820). Ils demandaient que le marais d’Herbonne reste indivis et ne soit pas partagé à la perte des pauvres gens qui trouvent leur subsistance dans le parcours de ce marais en y tenant 2 ou 3 bêtes à cornes. Ils demandaient la conservation du port qui est d’une utilité publique. Les autres raisons invoquées sont : les riches n’ont jamais payé les rentes, affirment-ils et ils en cultivent le tiers. Le reste après le partage ne fournirait rien aux pauvres et des morceaux de peu de valeur aux autres. Le conseil appuya ces réclamations et pria M. le préfet de prendre en considération la conservation du port et les justes plaintes des habitants de Trejet. Cette délibération ne produisit aucun effet, puisqu’aujourd’hui le marais d’Erbonne est partagé entièrement.
(1) (M. Vassal était le propriétaire du château de Trejet, beau-frère de Minée évêque constitutionnel)
(1e)En fait c'est la même déclaration :"copie de la déclaration faite par M.Vassal au nom des habitants de Trejet ... des droits sur la cy devant lande de trejet aujourd'hui en labeur et sur les marais d'erbonne..."
Lande du Gotha
Ce mot suivant Talbot et Guéraud (géographie de la Loire Inférieure) viendrait de Gaotha et signifierait eaux basses. Le sens serait plutôt eau gâte ou dormante à cause de la nature marécageuse de cette lande.
Une déclaration de propriété inscrite que le registre des délibérations faites au maire au nom des habitants
du bourg, de Passay, de la Redollerie, de l’Audouet le 7 prairial an 12 par :
Desaintdo, desservant , Béranger, Gilardeau, Lhomelet, J B Josnin, Jean Corbeau, Eloy Béranger, Thébaud, L Baudry,
Joseph Biton, Charles Prou, M. Josnin, Pierre Josnin, Lhomelet, adjoint Pierre Roquet, P Janeau.
Le 17 juin 1810, le conseil municipal reconnut les habitants du Bourg, de Passay, de la Redollerie et de l’Audouet, propriétaires du Gotha "qui ne peut être considéré commun parce que les habitants susnommés en payaient redevance au seigneur des Huguetières ainsi que le constate un aveu du 17 avril 1761 passé par Maître Josnin, notaire des Huguetières".
M le marquis de Brie Serrant, baron de Retz et seigneur des Huguetières, avait consenti un afféagement en date du 21 mars 1780 à Julien Guibreteau par devant Maître Cavisel, notaire à Machecoul. Cet afféagement fut sans effet par suite d’un procès gagné sur le seigneur de Retz par les habitants qui furent maintenus en possession.
Le 19 mars 1851, la commune demanda l’autorisation d’ester en justice pour faire annuler tous les jugements rendus au sujet du partage du Gotha et faire procéder à un nouveau partage. L’autorisation ne fut pas accordée. Les landes avaient été partagées au marc le franc des propriétés possédées dans le Bourg, Passay, la Redollerie et l’Audouet. De sorte que les gros propriétaires, dont quelques uns étaient les successeurs des seigneurs qui avaient consenti l’afféagement se vinrent mettre en possession de la plus grande étendue des landes. Pourtant ces landes auraient dû être partagées seulement entre les vassaux.
Les habitants du Bourg surtout furent les plus frustrés par suite de cette interprétation ridicule de l’acte d’afféagement.
Landes de Viais (1er mars 1818)
Les habitants de Fablou, Thubert, La Grivellière et la Landaiserie déclarèrent en ces termes que les titres de propriété et d’afféagement de ces landes ont été brûlées pendant la guerre de Vendée : "mais que le village de Fablou avait été incendié pendant la guerre de Vendée, que ces titres ont été brûlés comme le reste."
Cette déclaration est signée : René Orieux, J Coêlier, Brochet, Pierre Josnin, J B Josnin, André Quillaud.
Le même jour, le maire soumit cette déclaration au conseil. Il affirma avoir lu les titres d’afféagements ; plusieurs conseillers attestèrent la même chose. En conséquence, le conseil pria M. le préfet " de vouloir bien maintenir les dits pétitionnaires et habitant dans la propriété ci-dessus mentionnée : étant presque tous indigents, ils préfèrent que la portion des landes reste comme elle est parce qu’ils n’ont pas moyen de la payer à la commune".
Des vœux des habitants il n’en fut tenu aucun compte et le partage se fit.
Landes de la Buchetière (13 novembre 1840)
Le 13 novembre 1840 , le conseil déclare les habitants de la Buchetière propriétaires de landes sur le vu d’un aveu du mois d’août 1622 par lequel Bernard Chotard, Guillaume Guillet, Mathurin Cormerais, tenaient à viage divers communs pour lesquels ils payaient rente pour le sieur Gilles Pantier, seigneur de la Guerche et de la Noë de Passay )(1f).
Pas d’Ouailles (20 février 1841).
M de la Blotais et ses fermiers voulaient forcer la commune à actionner les habitants de la Buchetière qui furent reconnus propriétaires du commun du Pas d’Ouailles par le conseil municipal.
Marais de la Thullière (20 février 1841)(1g)
Les habitants de la Thullière soumirent au conseil une déclaration du 3 novembre 1679 pour la confection du papier terrier et reformation des domaines du Roi à Nantes qui leur afféage : "la propriété des marais, rivage et retrait de la Thullière situées entre les marais et rivages de l’Aubinière, le marais de la Chaussée et les métairies de la Noê et de Beausoleil et les terres du village."
Les prés bas (20 février 1841)(1g)
Le conseil reconnaît que le commun des prés bas appartient à Trejet en vertu d’une déclaration du 29 septembre 1678.
(1f) le PV du 13 septembre et non de novembre 1840 indique "Gilles Pantin seigneur de la Guerre et de la Noë de Passay". Le dictionnaire de la noblesse de France de François Alexandre Aubert de la Chenaye (1784) indique : "Gilles Pantin, Chevalier, Seigneur de la Guere, du Verger, de l'Isle-Valin etc. ... avait épousé, en 1625, Françoise Laurens, Dame de La Noë, de Passay et de Leraudière, morte en 1681, fille de Julien, Chevalier, Seigneur de La Noê et de Dame Yvonne Charette."
(1g)En fait, le PV du 20 février 1841 n'est relatif qu'au Pas d'Ouaille du commun de la Buchetière.
L'avis du conseil municipal sur la propriété des Marais de la Thullière et des prés bas est dans un PV de 1846, du 30 mai ou 1er juin (le jour et le mois sont biffés).
- archives départementales de Loire-Atlantique en ligne - délibérations municipales 1841 - 1850 , pages 19-20/40.
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3. Constitution géologique du sol
Le pays est un plateau dans la partie sud jusqu’au ruisseau de la Chaussée. Au nord, à partir du même cours d’eau, le terrain présente un versant peu étendu du côté de la Chaussée et de la Grande Noë et un autre moins prononcé du côté du Lognon. La contrée est généralement découverte. Il existe peu de bois à l’ouest excepté celui de l’Arsangle et celui de Trejet. A l’est, au contraire, se trouvent la forêt de la Freudière et le bois de Panveau. De plus, cette dernière partie a ses fossés plus boisés que ceux de l’ouest. Il y a généralement de grandes parcelles entourées de fossés. Ces parcelles sont ensuite morcelées et chaque morceau est séparé par des bornes.
Le sol de la partie ouest est composé de cailloux mêlés d’une forte proportion d’argile. Le sous-sol de même nature est perméable. C’est la terre rude.
Dans les autres parties de la commune, la terre forte domine.
Au point de vue minéralogique, on trouve de l’ophilithe au nord, le mica schiste au sud et à l’est et un calcaire coquillé geline près de la Freudière (d’après Verger).
Une notice géologique de M F Cailliaud (1861) cite les couches graveleuses de La Chevrolière enfouies avec des polypiers et des coquilles à l’état siliceux anciennement arrachés aux terrains crétacés.
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4. Cours d’eau – lac
Le Lognon forme la limite de cette commune avec celle de St Aignan sur une longueur de 3 km. C’est en cette partie qu’il se jette dans le lac de Grand Lieu. 600 m de son cours forment la séparation de La Chevrolière et de Pont St Martin. A partir de ce bourg jusqu’au lac cette rivière est navigable. Sa largeur est de 1000 m de la jonction du ruisseau de la Chaussée jusqu’à son embouchure dans le lac.
Le ruisseau de la Chaussée prend sa source dans la commune au sud du Motois. Il traverse la route de La Chevrolière à Montbert près de la Bourdinière, celle de La Chevrolière à Pont St Martin près de la Chaussée, passe près des Basses Haies. Il se jette dans le Lognon à 400 m de l’embouchure de ce dernier dans le lac. Il traverse les marais de la Chaussée et de l’Angle. Il reçoit à droite le ruisseau de la Grande Noë dont la source est en Montbert. Ce ruisseau sépare La Chevrolière du Bignon. Il coule près des Huguetières, de la Jestrie, entre la Planche Bru et le Rateau. Il traverse la route nationale des Sables, la route de Machecoul à Nantes et le chemin vicinal de la Planche Bru.
Le ruisseau de la Chaussée reçoit aussi le tout petit ruisseau de Montceau dont l’origine est à la Tranchais. Le petit ruisseau des Marosses traverse le Gotha et se jette dans le lac au sud et près de Passay.
Enfin, au sud, le ruisseau de la Haie sépare St Philbert de Grand Lieu de La Chevrolière. Il prend naissance près du Mortier, passe près de la Haie, de la Bourionnerie et se jette dans le lac non loin de la pointe du bois de l’Arsangle. Il traverse la route de St Philbert à Nantes par La Chevrolière.
Le lac de Grand Lieu par une anomalie qui ne s’explique pas, est situé en entier dans la commune de St Philbert. Pourtant, le principal village de ses rives, Passay, est situé dans la commune de La Chevrolière et juste au milieu de son rivage dans la direction N.S. Aussi la municipalité de La Chevrolière (11 mars 1792) demanda " que le lac soit cotifié dans la commune de La Chevrolière parce qu’il y est en majeure partie, que les fermiers, les pêcheurs et les marchands de poissons y résident". Ces plaintes ne produisirent aucun effet.
L’établissement de pêcheries sous les ponts, de barrages, de chaussées pêcheries dont les seigneurs tiraient de jolis revenus occasionnaient des inondations fréquentes dont les riverains se plaignirent souvent mais sans résultat. Les plaignants finirent par s’insurger. Parmi les révoltés, se trouvaient les habitants de La Chevrolière, de Pont St Martin, de St Aignan.
M. Léon Maître, dans les villes disparues au mot Lac de Grand Lieu p 76, nous donne les renseignements suivants : "On s’armait en grand nombre et on courait à l’assaut des chaussées. Ceux qui marchent en tête des insurgés sont les principaux seigneurs du pays : les sires du Brandais (St Aignan), de la Frudière, de l’Arsangle, de la Thébaudière, en La Chevrolière et G de St Aignan (1456). Il est constaté et reconnu en 1438 que tout le mal venait de la multiplicité des pêcheries et de l’état des chaussées du Pilon, de Leray et de Vue et qu’à cette date la submersion était plus grande que jamais ". Le roi François 1er ordonna une enquête en 1534. A la suite de l’enquête faite en 1572 par l’ingénieur Craponne sur l’ordre de Charles IX, les pêcheries furent momentanément supprimées. Mais elles rapportaient trop pour ne pas être rétablies. De sorte que le mal ne fit qu’empirer. A tel point que les habitants ne comptant plus que sur eux-mêmes entreprirent (1438) un canal commençant aux limites de St Aignan passant par Souché, la forêt de Nantes, le taillis de l’Eperonnière pour aboutir à la Loire par l’étier et la chaussée de Brevière. Il ne pût être achevé et les révoltes recommencèrent.
Un syndicat se forma en 1713 qui obtint des moines de Buzay la permission de creuser un canal avec écluse beaucoup plus court que la Chenau à travers leurs prairies. Ceci mit fin au mal ".
Nota : Les marais de Trejet font partie du syndicat institué en 1713.
Le 4 août 1828, le conseil municipal prit une délibération contre le dessèchement du lac. Le procès verbal est signé De Belleisle et de J Coêlier. Les raisons contre le dessèchement sont : que cette opération serait défavorable à la navigation, nuisible à la salubrité, qu’elle abolirait les droits de pêche de quelques propriétaires et qu’elle anéantirait la pêche, le gagne-pain des habitants de Passay.
Lors de la dernière tentative de dessèchement, le conseil municipal s’est de nouveau opposé à l’exécution de ce travail.
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5. Curiosités
Entre le lac et les sables se trouvent des terrains aujourd’hui plantés en vignobles et nommés la Valllée. C’est dans la portion de ces terrains située au sud de Passay que 3 gros cailloux étaient enfoncés autrefois. C’est cailloux étaient désignés par les paysans sous le nom peu parlementaire de C... de Gargantua.
Au centre des sables est un lieu-dit le Charnier. Le cadastre porte comme mention, section H de l’Arsangle, Chapelle sur sable.
Près de l’embouchure du Lognon sont le Petit et le Grand Rocher. Des terrains voisins portent encore ces noms.
En face de cet endroit, sur l’autre rive du Lognon, dans la commune de St Aignan et en face de Passay, est situé l’île d’Hun, Un ou Ain. Les habitants de Passay s’y réfugièrent pendant la révolution (voir partie révolutionnaire p 127). Ils y tinrent une assemblée pour élire des membres massacrées de leur municipalité.
L’académique celtique y indique une pierre druidique profondément enfoncée, de 5 pieds de haut et de 2 à 3 pieds de largeur à sa base.
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6. Chemins. Ponts. Leur histoire
La route des sables est très ancienne. Ecoutez plutôt ce qu’en dit Léon Maître dans les Villes Disparues, p 145 : "L’antiquité de la Chaussée qui va de Viais à Legé par les Hugutières, le Pont-James et la Bénâte, est non moins certaine ; elle serait démontrée au besoin par les ruines romaines de la chapelle des Ombres sur La Chevrolière, par la chapelle Saint Jacques en Saint Colombin ou par l’origine des localités traversées".
Le 17 septembre 1790, l’assemblée communale indique la route des Sables comme seule voie praticable. C’est pourquoi elle demande qu’un chemin soit établi depuis le moulin de la Chaussée en Saint Philbert, à aller aux pavés de Nantes, en passant par le bourg de La Chevrolière. Elle exprime le désir qu’il soit construit de la même manière que les grand chemins ordinaires.
A la même date, elle émet le vœu que le bourg soit raccommodé et empierré, et "que chaque propriétaire le fasse vis à vis soi afin que les eaux aient leur écoulement ".
En 1844, Verger mentionne cette rue " comme seule arrangée". "Avant c’était une suite de cloaques " ajoute-t-il.
Le 11 mars 1792, à 11 du matin, un nommé Cormerais Pierre, avait été trouvé noyé à La Chaussée, puis retiré par le farinier de la Thuilière, Thomas Surget.
Cet accident émut la municipale qui adressa à la administration du district de Machecoul une lettre demandant que des fonds lui soient alloués à titre de subvention pour rétablir la Chaussée.
A défaut du secours sollicité, elle se demandait si le district ne pourrait pas forcer les propriétaires voisins : Mme de Bellyle, de M. de Badreau, M. de la Ville, à en supporter la dépense. Elle donnait comme raison : " que les habitants sont dans la nécessité et ne peuvent contribuer aux réparations et à l’entretien de la Chaussée ".
Le 30 avril suivant, l’assemblée communale se transporta sur les lieux pour constater les réparations urgentes à faire.
Elle établit un semblant de devis. La dépense n’y figure pas. Ces frais furent payés on ne sait pas par qui. Il est même probable que le devis ne fut jamais exécuté dans son entier (voir procès-verbaux p 201 et 202). En effet, le 24 pluviose an 10 (14 janvier 1802), un vote de 600 F. fut consenti par la commune pour rétablir la même chaussée.
Le 10 février 1822, 800 F. furent votés par le conseil municipal pour le même objet. Cette dernière dépense répartie sur 2 années.
Au surplus, on voit à plusieurs reprises, l’assemblée communale se plaindre que les chaussées du Gotha et de la Chaussée sont rompues par les eaux. La rupture des chaussées du Gotha et de la Chaussée était due aux inondations occasionnées par le lac ; submersions qui produisaient des dégâts dont se plaignaient les riverains (voir pour ce sujet au mot lac).
Le 20 avril 1810, le conseil vota 600 F. pour faire exécuter par des étrangers " vu la rareté des bras dans la commune", des réparations urgentes aux chemins désignés ci-après :
1. Chemin de La Chevrolière à Pont St Martin
2. Chemin de La Chevrolière à la Route des Sables près de la Frudière.
3. Chemin de Fablou à la route des Sables par les landes de Viais.
Il fit observer à M. Le Préfet que la prestation serait difficile.
Cependant il fixa le prix de la journée d’homme à 1F25 et à 5 F
celui d’une journée d’homme avec voiture attelée de bœufs.
Le 10 mai 1838, il vota 2 centimes et 2 journées d’homme, de chevaux, de bœufs et de voitures dans le même but. A partir de ce moment, la prestation fût élevée à 3 journées comme dans les autres communes. Il ne sera pas sans intérêt de connaître l’estimation du travail de la prestation à différentes dates. Voici un tableau instructif à cet égard :
date - | homme - | cheval - | charrette - | bœuf - | charrette à bœufs - | vache - |
---|---|---|---|---|---|---|
6 août 1826 | 0.75 | 0.75 | 2.25 | 5 | 3.25 | |
22 mars 1835 | 1.25 | 1.25 | 4 | |||
7 février 1836 | 1 | 1 | 1 | 4 | ||
9 octobre 1836 | 1 | 1 | 1 | |||
10 mai 1842 | 0.9 | 1.25 | 1 | 1.20 | ||
11 mai 1843 | 0.9 | 1.25 | 1 | 1.20 | ||
13 mai 1844 | 0.9 | 1 | 1 | 1 | ||
mai 1845 | 0.9 | 1 | 1 | 1 |
La journée de prestations est aujourd’hui évaluée la même somme que dans les autres communes. Par la délibération du 29 juin 1836, le conseil fixa les largeurs des différents chemins de la manière suivante :
Pont St Martin à St Paul | 8m |
Chevrolière à Geneston-Montbert | 6m |
Chevrolière à Passay | 6m |
Route de Pont St Martin à la Thuillière | 6m |
Trejet à Pont St Martin | 6m |
Le 14 janvier 1847, le conseil vota 5 centimes additionnels qui produiront 4000 F pour donner du travail aux pauvres. Le 2 février 1847, la même assemblée vota 15 centimes pour donner du travail aux nécessiteux et participer au crédit de 4 millions. Ces sommes servirent à des travaux sur les chemins.
Voici le tableau des chemins de la commune
Route nationale
numéro - | désignation - | longueur - |
---|---|---|
N° 178 | Sables d’Olonne à Caen | 2km8 |
Grande communication
numéro - | désignation - | longueur - |
---|---|---|
N° 18 bis | Machecoul à Nantes | 1km7 |
N° 28 | Passay à Montbert | 8km4 |
N° 65 | St Philbert à Nantes | 5km6 |
Petite communication
numéro - | désignation - | longueur - | largeur - | date - |
---|---|---|---|---|
N° 1 | Gestrie à Chantemerle | 603m | 6m | 26 avril 1874 |
N° 2 | Petite Noë | 530m | 6m | 7 juin 1875 |
N° 3 | Trejet – Moulin Bras de Charrette | 1 687m | 6m | 18 janvier 1872 |
N° 3 bis | Trejet à la Chaussée | 1 508m | 6m | 18 janvier 1872 |
N 4 | Lande du Gotha | 3 441m | 8m | 13 juin 1854 / 25 janvier 1886 |
N° 5 | Thuillière | 4 045m | 6m | 21 mai 1867 |
N° 6 | Grand’ville | 3 608m | 6m | 16 juin 1880 / 30 novembre1883 |
N° 7 | Minières de Fablou | 1 490m | 6m | 30 mai 1884 |
N° 8 | Guerche à la Chaussée | 695m | 6m | 29 décembre 1879 |
N° 9 | Planche Bru | 2694m | 6m | 25 mars 1886 /6 octobre 1891 |
N° 10 | de la Thuillière | 761m | 6m | 10 décembre 1894 |
de la Thuillière | 427m | 5m | 20 septembre 1894 | |
Panveau | 818m | 6m | 12 octobre 1894 |
La commune est traversée en ce moment par 2 800m de routes nationales, 15 588 m de chemins de grande communication et, 22 337 m de chemins de petite vicinalité. C’est un total de 46 725 m non compris 6 km environ de chemin de fer.
Ce tableau montre que 18 400 m de chemins de grande voirie ont été faits sous le 2d Empire (la route nationale de 2km800 et celle de Machecoul à Nantes de 1 km 700 ont été construites antérieurement).
Ce tableau fait voir en même temps que le réseau de petites communications est dû presque entier à la 3e République, excepté 7 886 m qui ont été faits sous le 2d Empire. Il reste à l’actif du gouvernement actuel 14 851 m sur 22 337 m de chemins de petites communications.
Le chemin de fer d’intérêt local, à voie étroite, de Nantes à Leger, traverse la commune sur 6km environ. Il a été construit en 1895 et a commencé à être exploité en 1896.
La gare a été placée à plus de 500 m au sud du bourg, mais un peu plus à proximité de Passay. Le choix de l’emplacement fût pour le bourg et Passay l’occasion d’une lutte ardente. Le bourg voulait avoir la gare. Passay promit de donner à la compagnie le transport de toutes ses volailles. Il obtint ce qu’il demandait, mais ses commerçants, qui avaient d’ailleurs été fortement appuyés, oublièrent leur promesse aussitôt la victoire obtenue.
Des intérêts particuliers avaient passé avant les généraux et avaient fait commettre une faute grosse et irréparable.
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Ponts.
Le 12 février 1812, la construction du pont de Pont St Martin fut décidé. La dépense présumée devait être 4700 francs. Un tiers de la dépense fut demander à La Chevrolière qui refusa de le voter " parce que les habitants passent par la route des Sables ". Le conseil municipal proposa un droit de barrière.
Sur 1500 francs d’impositions extraordinaires pour le pont de Pont St Martin, la Chevrolière participa pour 200 francs (10 janvier 1819).
Le 8 juillet 1813, la municipalité en présentant un devis de 237 francs pour construire le pont de la Buchetière demanda que St Philbert en paye la ½, elle-même 1/3 et la Limouzinière et St Lumine le reste.
Le 26 mai 1814, Jacques Arnaud de Geneston établit pour le même pont l’état des dépenses qui montèrent à 360F. Le procès verbal du 10 mai 1816 apprend que la Chevrolière et St Philbert payèrent par moitié.
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7. Flore
M. Ménier, professeur à l’école des sciences de Nantes y a découvert la truffe blanche sous des tilleuls (voir une note de l’agriculture moderne page 219).
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8. La Chevrolière dans les livres
La Chevrolière est mentionnée dans :
- les louves de Machecoul par A. Dumas
- Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie
Et dans
- le drame du château de la Pénissière par
Les 2 premiers ouvrages ont trait aux événements de 1793. Le dernier raconte la tentative d’insurrection de la Duchesse de Barry. M Lallié en parle souvent dans son livre : le district de Machecoul.
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