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Présentation des articles

Les articles sont rédigés à partir des informations extraites de la base de données du site.

Comme indiqué à la page d'accueil, elle a été alimentée par les actes des registres de Baptêmes, de Mariages et de Sépultures et des registres d'État Civil de la commune de La Chevrolière mis en ligne par le site du département de Loire-Atlantique.
C'est-à-dire les registres des années :

[1668 - 1676], [1678 - 1685], [1687 - 1691], [1695 - 1709], 1711, [1717 - 1731], [1734 - 1789], [an II - XIV], [1807 - 1912].

Les registres présents à La Chevrolière avant les troubles de Vendée étaient plus complets. Le 10 juillet 1791, le conseil municipal (1) en avait fait l'inventaire :

- Baptêmes : en 7 registres de 1505 à 1665, seule l'année 1623 n'est pas citée.
- Mariages : en 2 registres de 1598 à 1658.
- Sépultures : en 2 registres de 1580 à 1626 et de 1639 à 1668.
- BMS : en 11 registres de 1680 à 1790.
- Répertoire des naissances : un registre de 1505 à 1768.
- Répertoire des mariages et sépultures : un registre de 1580 à 1769.

Les registres présents à La Chevrolière couvraient presque sans interruption la période de 1580 à 1790 (de 1505 pour les baptêmes).




Profession : hoste vendant vin

Les hostes vendant vin à La Chevrolière

A la rédaction des actes, le titre ou le métier (plus exactement l'activité exercée au moment de la rédaction de l'acte) est parfois indiqué. Concernant les aubergistes, cabaretiers et autres hostes vendant du vin, une des plus anciennes indications dans les registres est :

archives.loire-atlantique BMS 1673 la chevroliere p16/37

"le quinzieme avril mil six cent soixante treize a été inhumé dans le cimetyere de ceans pierre grassin en son vivam marry de Renée Sire hoste vendam vin demeurant au bourg par moy vicaire ..."

Pierre Grassin (Gratien) s'était marié le 3 juillet 1670 avec Renée Sire.

A la même période Jean Vairrau (ou Vaireau, Verreau, Vayreau selon les différents actes) est noté :

- 07/12/1670 : "...perrine fille de jan vayreau cabaretier mary de margueritte potier dnt au bourg...".
- 06/08/1671 : "...margueritte potier sa fille femme de jan vaireau cabaretier... les dits dnt dans ce bourg...".
- 13/04/1672 : "...joseph fils de jan vairreau hoste vandam vin et de defunt margueritte charier...".
- 10/08/1672 : "...marie fille de jan vaireau hoste vendant vin de ce bourg et marguerite potier...".
- 31/03/1674 : "...jan fils de de jan verreau marchand et de margueritte potier ... parrain pierre fils du di jean qui a signé.... (Verreau)".
- 16/02/1675 : "...jacques fils de jean vereau marchand et de margueritte potier sa compagne dnt de ce bourg...".
- 19/09/1678 : "...inhumé dy le cimetiere de cean le corps de deffunt claude decedé du jour precedent aagé de quinze jours fils de Mtre Jullien gourmy hoste vendant vin et de margueritte potier sa femme demeurant dans ce bourg...".

Margueritte Potier est vraisemblablement la veuve de Julien Vairrau. On ne leur retrouve pas de descendance dans les registres de BMS de La Chevrolière.

Plus tard, nous avons toujours au bourg :
Mathieu, mari de Louise Berranger (~1662, 18/10/1707) : cabaretier

- 18/10/1707 : "... mathieu xxx agé de quarante cinq ans cabaretier au bourg deceda ...".

Jacques Bouharet (Bouhart)(~1685, 20/10/1727) : aubergiste, vendant vin

- 15/08/1719 : "....pierre fils de jaque boüharet et de janne barré vendant vin en ce bourg...".
- 02/11/1726 : "...Jeanne barré ...decedée hyer en ce bourg Aagée de 35 ans ou environ en présence de jacques bouharet aubergiste son mary...".

Et Jacques Fremaudeau (~1685, 01/03/1755) : hoste, aubergiste

- 14/02/1719 : "...jan fils de jacques fermaudeau et de françoise fortineau hoste de ce bourg agé d environ 3 ans...".
- 01/03/1755 : "...maitre jacques fremaudeau aubergiste demeurant en ce bourg vivant époux de demoiselle jeanne durand agé d environ 70 ans...".
- 25/04/1761 : "...janne durand vivant veuve de pierre thomas et en second mariage de jacques fermaudeau aubergiste morte hier en ce bourg agée d environ 69 ans...".

Jean Quillaud (~1713, 19/12/1768) : aubergiste

- 26/08/1761 : "...michelle quillaud fille légitime de jean et margueritte clouet aubergiste en ce bourg ...".
- 17/12/1761 : "...inhumé le corps de louis quillaud fils de jean et de margueritte clouet aubergiste decedé d'hier en ce bourg ...".

Seulement pour le baptême de trois de ses enfants (entre août 61 et septembre 63), il est indiqué aubergiste au bourg, les autres sont nés ou décédés au village de Trejet.

Jacques Brisson (18/10/1726, 24/03/1764): pêcheur et cabaretier

- 15/03/64 : "le 15 mars 1762(!) a été inhumé le corps de jacques brisson pecheur et cabaretier decedé hier au bourg de passay ...".

Cabaretier n'est indiqué qu'à son inhumation.

Jean Douaud (21/08/1727, 1/05/1773): maître tonnelier, aubergiste à Paulx en 1767

- 28/07/1767 : "...inhumé le corps de anne douaud née et baptisée hier à pau (Paulx) et décedée le même jour à tubert chez françois pipaud fille de mtre (maître) jan douaud et de renée pauvert son épouse aubergiste en la dite psse (paroisse)...".
- 05/05/1771 : "...baptisé jean né cette nuit en ce bourg du legitime mariage de mtre jean douaud tonnelier et de renée pauvert... ".

René Biret : aubergiste

- 12/08/1768 : " ...rené .. fils de René Biret aubergiste et de marie olivier son épouse ..."
- 10/07/1771 : "... le corps de Joseph Biret ... fils de René Biret aubergiste en ce bourg..."
- 18/06/1773 : "....décédé hier en ce bourg ...fils de René biret aubergiste..."

Pierre Bouanchaud (2/11/1730, 6/1/1784): cabaretier, aubergiste, marchand, marchand poissonnier

- 02/07/1765 : mariage à Ste Croix à Nantes : "...pierre bouanchau cabaretier fils majeur de feu pierre bouanchau et de margueritte ollive originaire de pont st martin"
- 19/12/1768 : "...michelle bouanchaud née d'hier à pacé (passay) fille de pierre bouanchaud marchand ..."
- 10/05/1771 : "...jeanne née ce jour a passai .... de pierre bouanchaud aubergiste et de marie josnin"
- 30/04/1774 : "...catherine née ce jour au village de passay de pierre bouanchaud marchand poissonnier et marie josnin ..."
- 09/05/1776 : "...le corps de catherine bouanchaud fille de pierre bouanchaud Md poissonnier ..."
- 10/10/1777 : "...perinne née aujourdhuy au bourg de passay cinqième enfant du legitime mariage de pierre boüanchaud marchand poissonnier ..."

A noter que M. Douaud est indiqué comme boîtier (c.à.d. poste restante) est dans "les Affiches générales de la Bretagne" du vendredi 6 février 1778 (2)

"Liste de Bourgs dans lesquels on peut envoyer des lettres par la voie de la petite Poste avec le nom de chaque Boitier et la marque du timbre qui est propre à chaque boite :
- M. Douot, Aubergiste à la Chevrolière, K 4
Les lettres pour ... la Chevrolière... partent les lundi, mercredi et vendredi, et arrivent les mardi, jeudi et samedi."




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Profession : lamballais

Les Lamballais de la Freudière

Trois lamballais sont indiqués dans les actes des registres :

- Yves Baucher (~1721, 31/01/1769),
- Joseph Hervé (~1734, 03/05/1773),
- Gilles Blineau (~1721, 26/12/1781).

Les deux premiers inhumés à La Chevrolière sont originaires de l'évêché de Saint Brieuc, non pas de la paroisse de Lamballe située à une vingtaine de Kms à l'est de Saint Brieuc, mais de celle de Pleu (plus exactement Plouec sur Lié) située à 25 Kms au sud de Saint Brieuc.
Pour le dernier, il n'est noté lamballais qu'au double mariage de ses enfants Mathurine et Gilles le 7 février 1779. Marié à Françoise Prou le 1er février 1746, c'est un laboureur à bras, journalier qui a vécu à Panveau, la métairie de l'Angle et la Michellerie. A ce double mariage, la fonction de lamballais est précisé : "faiseur de fossés ou lamballais".

Effectivement, les dictionnaires nous donnent les définitions suivantes :

- lambaulays : fossoyeur (3)
- lambulais : fossoyeurs en Bretagne, Anjou et Maine (4)

L'inhumation de Yves Baucher nous indique qu'il travaille depuis 1758 à la Freudière :

"le 3 janvier 1769 a été inhumé le corps de yves Baucher non marié originaire de la paroisse de pleu Evëché de St Brieux travaillant depuis onze ans en qualité de lambalais, au chateau de la frudière, decedé hier au dit chateau agé d'environ 48 ans, frere de Joseph Baucher inhumé le 23 octobre dernier, présents Joseph Body de la Ronsiere de la ditte paroisse de pleu , lequel nous a declaré ignoré les noms des pere et mere du deffunt, presents aussi pierre prou et autres, lesquels declarent ne savoir signer ce requis".

Depuis 1751, Julien Pépin de Bellisle est le nouveau propriétaire de la Freudière. Il fait aménager le château et son parc en sa résidence de campagne. Un article paru de la revue 303 y est consacré (5) :

"Julien Pépin de Bellisle ... fit appel à Constant-d'Ivry pour construire un petit château autour duquel il demanda en 1765 à A.G. Galley ... de créer des jardins.
Galley exécuta un projet de parc... . Ce plan, s'il est signé de Galley doit sans doute en partie sa conception à Julien Pépin de Bellisle lui-même et peut être à Constant-d'Ivry..."


En effet, c'est manifestement sans attendre le plan de Galley (6) que Julien Pépin de Bellisle employa dès 1758 des terrassiers pour aménager son parc avec des rampes, pièces d'eau, réservoirs-viviers.


archives.loire-atlantique revue 303 p49

Une petite communauté originaire de Pleu était présente à la Chevrolière puisque, à l'inhumation de Joseph Hervé le 3 mai 1773, le recteur Gennevoys note :

"... présents Pierre Poisson son beau frère et Juillien Chapron, mory turmel et jacques LeBeau parent de la veuve tous tavaillant à la freudière et de la même paroisse de pleu...".

Joseph Hervé s'était marié le 1er mars 1756 à Plouec sur Lié avec Marie Rose Lebeau. Quant à Joseph Baucher, le frère de Yves, il s'était marié au même lieu avec Marie Anne Jugan le 2 mars 1767 :

"Le second mars 1767 ... joseph Boscher agé d environ 35 ans laboureur fils de defuns Guillaume et Catherine cautret son épouse....".

Pour revenir sur la définition de lamballais, la réputation de terrassier faite aux habitants de Lamballe est reprise dans le dicton breton (7):

"Eur maill eo eul Lan-Balad
Evid ober kleuziou mad"

Traduction : C'est un maître que le Lamballais pour faire de bonnes clôtures.

Pour être complet sur le sujet, les lamballais ont une autre définition (8):

"Les perraieurs étaient des carriers préposés à l'extraction de la pierre dans les carrières, les lamballais apprenaient aux corvoyeurs à faire des bordures régulières et à empierrer les levées.
Les gens soumis à la corvée des grands chemins sont dits corvoyeurs".

Cette définition n'est pas à l'évidence appropriée pour les lamballais de Pleu travaillant à la Freudière.

Dans les registres de La Chevrolière, seules deux allusions (activité/titre) sont relatives à la corvée : syndic et député des grands chemins.




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Villages oubliés : la Carcassonnerie, La Richarderie, Maison de Lecobu, Maison des landes de Panveau

La Carcassonnerie

La première mention de la Carcassonnerie dans les registres de BMS de La Chevrolière apparaît pour le baptême de Jan Boutin le 30 septembre 1669 :

"Jan fils de gille boütin et de Janne Roüceau ses pere et mere laboüreur demeurant a la carcassonnerie de cette paroisse fut né et baptisé par moy p(re)tre soussigné le trantiesme dernier jour du moys de septembre Mil Six Cent Soixante Neuf fut parrain Jan boütin laboureur dem(eurant) aux hales de cette paroisse non marié serviteur Marainne Roberde gadays non mariée fille de piere gadays laboureur dem(euran)t aux dites halles de cette paroisse lesquels mont declaré ne savoir signer".

archives.loire-atlantique BMS 1669 la chevroliere p18/26

Le qualificatif village est utilisé pour l'inhumation de Michelle Angibaud le 8 août 1671 :

"Le huitesme daout mil six cent soixante onze Michelle Angebaud veuve de daniel Coüallier laboureur du village de la carcassonnerie a este inhume dans le cimetyere de ceans par moy vicaire soussigné en presence de Martin Boular laboureur son gendre dem(euran)t au village despinais de la paroisse du bignon de pierre Angebaud dem(euran)t a la metairie du chesne ..."

archives.loire-atlantique BMS 1671 la chevroliere p22/26

Par la suite, nous avons :

- 20/03/1698 : Baptême et inhumation de Nicolas Fortineau, fils de Jacques et Gillette (Guillemette) Clouet "... de la carcassonnerie...".
- 23/11/1703 : Baptême de Jean Martinet, André Menanteau "... parrain qui est de la carcassonnerie...".
- 10/08/1704 : Inhumation d'un enfant de André Menenteau et de Perrine Martinet "... du lieu de la carcassonnerie...".
- 11/08/1722 : Inhumation d'une enfant non-nommée, fille de iacques rialand et de perrine lemerle de la carcassonnerie ...".
- 19/10/1723 : Inhumation de Perrine Lemerle "femme de iacques rialant deceda hier à la carcassonnerie...".
- 26/08/1726 : Baptême de Anne Cobrineau, fille de René Corbineau et de Marie Prou " ... de la metairie de la carcassonerie...".
- 14/10/1728 : Inhumation de Françoise Prou, épouse de Clément Prou "...aagée de environ quarante ans de la carcassonnerie...".

Les années suivantes, le lieu n'apparaît plus.
Il n'est pas indiqué sur le cadastre de 1843(9), ni sur la carte de Cassini(10).

www.geoportail.gouv.fr/carte

Il n'est pas plus dans le dictionnaire des terres du comté nantais(11).
Toutefois dans le cadastre actuel, les parcelles numérotées de 656 à 663 sont nommées "la Carcassonnerie".
Ces parcelles sont situées à 300 mètres au sud du village de Fablou, le long du chemin des Millanderies.
Il est probable que l'ancien hameau de la Carcassonnerie y était situé.
(A moins que, comme pour le village suivant, La Carcassonnerie ait été absorbée par Fablou).

google map - cadastre-gouv

La Richarderie

La Richarderie est citée dans les registres BMS de l'année 1669 pour les actes relatifs à la famille Cormerais :

- 20/03/1669 : Inhumation de Honoré Cormerais, fils de Mathurin et Olive Guibretau.
- 10/10/1669 : Inhumation de Marie Billot, veuve de Mathurin Cormerais.
- 20/09/1669 : Baptême de Olive Cormerais, fille de Pierre et Catherine.

La localisation de la Richarderie est aisée. Indiquée dans le cadastre de 1843 et dans l'actuel, elle fait partie de la Buchetière (en sortie du village en direction St Philbert, sur la droite).

Lécobu, maison neuve, maison blanche, les landes de Panveau

A partir de 1772, "lécobu", "maison neuve", "maison blanche" apparaissent dans les actes, il s'agit de différents lieux :

- 03/08/1772 : Marie Françoise Viaud née à lécobu ou maison neuve près du grand chemin.
- 28/03/1773 : Marie Chavallard née à lécobu près de la guillauderie.
- 11/06/1775 : Pauline Chavallard (soeur de Marie) née à lécobu.

Le 07/05/1774 : Baptême de Jean Augustin Aubin,

"...parrain Jean Robelin soussigné boullanger à l'ecaubu ou bellaire..."


Puis, en 1777/78, pour la famille Guillon :

- 08/01/1777 : Jeanne Prou, veuve de Nicolas Guillon décédée à lécobu.
- 13/04/1778 : Jacques Guillon (fils de Jeanne) décédé à lécobu ou maison neuve.
- 07/08/1778 : Jacques, 3e fils de Jean Guillon (fils de Jeanne Prou) et de Margueritte Prou, né à lécobu.
- 28/11/1778 : André, 1er fils de François Guillon (fils de Jeanne Prou) et d'Emilie Dautais, né à lécobu.

Ensuite :

- 08/07/1785 : Perrine Brosseau née à lécobu ou maison blanche.
- 20/08/1785 : Julien Léauté décédé à la maison neuve aux landes de Panveau.


Et, en dernier :

- 27/05/1789 : Jean Giraudineau décédé à la maison neuve.

Cette carte de Cassini est une nouvelle édition avec la double échelle en mètres et en toises :

carte cassin

Pour La Chevrolière, les mises à jour concernent le tracé du contour de la commune et celui de la route qui va à Nantes. Il est rectifié et représenté empierré.
Les Landes de Panveau et Lécobu sont cités.
Malheureusement, leur localisation est incertaine parce que la géographie de La Chevrolière est malmenée :

- Le bois de St Aignan doit être sur la rive droite de l'Ognon.
- Le ruisseau qui coule entre la Buchetière et la Freudière ne débouche pas dans le Lac au Plumail mais dans l'Ognon entre le Planty et Treget.
- Les allées de la forêt de La Freudière ne sont pas représentées en son centre.

Le contour de la commune est correct, dans le sens où ce ne sont effectivement que des villages de La Chevrolière qui y sont listés.
Les bois et les landes sont symbolisés tout comme les marais sur les rives du lac et de l'Ognon.
Par contre, les vignes ne sont pas représentées sur la carte. Pourtant il y en avait, elles figureront plus tard sur la première carte d'Etat-Major. La carte fait la distinction entre les différents groupes d'habitations :

légende carte Cassinicasini

On retrouve les gentilhommières de L'Arsangle avec son jardin clos bizarrement séparé par le chemin de Saint Philbert à Pont Saint Martin, du Planty avec son jardin, de La Noé et de La Grivelière sans jardin.
T(h)ubert, symbolisé en hameau, est associé à la Pinsonnière (?), symbolisé en gentilhommière.
La Freudière est, également, en hameau avec son jardin et ses allées (elle n'est pas indiquée comme une gentilhommière !).

Si, globalement, tous les villages habités vers 1780/90 sont représentés (absents : Le Richelieu, Laudouet, la Redellorie, la Planche Bru, la Jestrie, la Davière, la Chaussée, les métairies de l'Angle et de Treget), leur libellé est, dans l'ensemble, correct (tiaudiere > thibaudiere). Par contre, leur positionnement géographique est très approximatif.

Selon la carte, Lécobu est situé près du grand chemin à la limite de la commune avec Le Bignon, aux environs du carrefour de la route allant à Nantes avec le vieux chemin entre Pont Saint Martin et Geneston. Sa proximité avec les landes pourrait accréditer cette position. En 1796, la métairie de la maison neuve était composée exclusivement de "très mauvaises landes" (12). Quant aux Landes du Grand Panveau, elles sont localisées aux environs du village actuel de la Fosse Blanche, si l'on prend en compte le symbole positionné au milieu de son libellé.
Cela pourrait être aussi le symbole hameau situé à gauche du libellé.

Toutefois, par rapport à la première version de la carte de Cassini, cette nouvelle version semble lever l'ambiguïté, elle rajoute le libellé Baraque (un baraquement militaire ?) associé au hameau et le symbole ferme pour le Redour(e).
Pour terminer le sujet, les cadastres de Saint Philbert de Grand-Lieu actuel et ancien positionnent les landes de Pinveau/Ponveau à proximité de sa limite avec La Chevrolière.
Les lieux Fosse Blanche et Tournebride apparaissent la première fois dans les registres d'état civil :

- pour la naissance de Jeanne Prou, le 8 novembre 1833, à la Fosse Blanche.
- pour le décès accidentel de Pierre Giraudineau, cocher du sieur Pitard de St Philbert, le 18 janvier 1819 à 9 heures du matin, sur la grande route de St Philbert entre la Buchetière et Tournebride.




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Fraslin : instituteur à La Chevrolière de 1895 à 1901

Fraslin

Monsieur et Madame Fraslin ont été nommés instituteurs à l'école publique de La Chevrolière le 4 septembre 1895. Quatre de leurs enfants sont nés à La Chevrolière.
Ils venaient de La Chevallerais où ils s'étaient mariés le 20 août 1892 (13). Leurs 2 premiers enfants y étaient nés.
Mademoiselle Mahé fut la première institutrice de l'école publique des filles de La Chevallerais de 1889 à 1892. Monsieur Fraslin lui fut nommé instituteur de cette localité en décembre 1889.
Outre les actes du registre d'état civil de La Chevrolière, François Fraslin apparaît nommément deux fois dans les délibérations du conseil municipal de la commune :

Séance ordinaire du mois d'août 1899
Répartition des fonds affectés au hannetonnage en 1899.
"M. le maire communique au conseil le rapport de l'Instituteur au sujet de la destruction des hannetons en cette commune en 1899 et l'invite à décider dans quelles proportions les fonds affectés à cette destruction doivent être répartis.
Le Conseil regrette de ne pas connaître ... quelle subvention sera accordée par le Département, ...
Il décide ... que la répartition ... sera faite ainsi qu'il suit :

1° M Fraslin Instituteur, 1/10éme
2° Chevalier Cantonnier, 1/10éme
3° Morisson Cantonnier, 1/10éme
4° Quillaud Cantonnier, 1/10éme
5° Gautier Cantonnier, 1/10éme
6° Padiou Cantonnier, 1/10éme
7° Société scolaire protectrice des animaux, 4/10éme
(répartition au prorata de la quantité de hannetons ramassée par chaque élève)"

Séance ordinaire du mois d'août 1901
Plainte contre l'instituteur.
"M. le maire donne connaissance au conseil d'une pétition signée par 18 pères de famille qui demandent que M. Fraslin, instituteur, reçoive son changement pendant les vacances de cette année parce que les enfants se plaignent des mauvais traitements qu'il leur fait subir à l'école.
A ce sujet, plusieurs conseillers (14) font connaître que des plaintes verbales leur ont été faites par les pères d'élèves. On ajoute que plusieurs enfants refusent d'aller à l'école à La Chevrolière, préférant aller dans les communes voisines.
Le conseil tout en regrettant d'exprimer un voeu contre son Instituteur, croit qu'il est dans l'intérêt général de la population de la Chevrolière de voir, M. Fraslin remplacé par un Instituteur qui serait plus sympathique aux habitants de cette commune et à l'école duquel les enfants iraient volontiers."

En conséquence, le couple Fraslin sera nommé comme instituteur à St Léger (le 2 novembre 1901). C'est dans cette commune que décéderont leurs 2 derniers enfants, jumeaux âgés de 1 an 1/2.

François Fraslin a écrit des monographies sur des communes où il a enseigné, pour postuler au concours organisé chaque année par la société académique de Nantes et de Loire-Inférieure. Il a rédigé ainsi :

- Notes géographiques, historiques et statistiques sur la commune de Bouée (médaille de bronze en 1886)
- Monographie de Puceul (Pucel et La Chevallerais) - Géographie et Histoire d'après les archives de cette commune (médaille de bronze en 1896)
- Histoire de La Chevrolière - la vérité avant tout (médaille d'argent en 1902)
- Monographie de Saint-Léger - Devise : vérité et sincérité

Les manuscrits de Fraslin remis pour le concours ne sont pas, à ma connaissance, conservés. Le règlement stipulait : "les manuscrits ne sont pas rendus". Celui relatif à Bouée est connu parce qu'il a été publié dans le Glaneur savenaisien (d'octobre 1886 à octobre 1887) puis en livre en 1888 chez J.J. Allair, imprimeur à Savenay. Ces informations proviennent de Bernard David qui a publié plusieurs articles relatifs à Bouée (https://www.bouee.fr/decouvrir/histoire/les-pages-d-histoire-de-bernard-david-4817.html), dont un sur M. Fraslin (Francois Fraslin instituteur communal et historien de Bouee.pdf). On y apprend que, déjà, Fraslin avait fait l'objet de plaintes concernant ses coups donnés aux écoliers.

Concernant son Histoire de La Chevrolière, les annales de la société académique de Nantes, volume 3e de la 8e série (1902) contiennent le compte-rendu rédigé par le Baron Gaëtan de Wismes pour la médaille d'argent obtenue par Fraslin.
compte-rendu de G.Wismes

Toutefois, la descendance de François Fraslin a conservé les cahiers manuscrits de l'auteur. Ils sont maintenant aux archives départementales de Loire-Atlantique sous la cote 1 J 1342.

La comparaison de celui de Bouée avec le livre publié et celui de La Chevrolière avec le compte-rendu des annales de société académique de Nantes incite à penser que ces cahiers ne diffèrent que peu de ceux remis pour le concours.
Seules certaines des annotations dans les marges des cahiers manuscrits sont postérieures au dépôt remis pour le concours.
Par exemple pour le cahier de La Chevrolière la note "voir une équipée princière dans Lecture pour tous de mars 1905 par G Lenotre" est postérieure à 1902, date du concours.

Sur la forme, l'organisation des chapitres des 4 cahiers est similaire avec en fin d'ouvrage une annexe "documents" contenant les copies textuelles des originaux cités. Les 3 derniers cahiers ont une table des matières alphabétique et analytique.

L'inconvénient d'organiser par thèmes les chapitres est que cela entraîne une redite des données.

François Fraslin a collationné et classé les informations à partir des livres lus et des documents disponibles sur place : registres d'état civil et délibérations du conseil municipal, cadastre, recensement.
Dans son Histoire de La Chevrolière, il référence les ouvrages suivants :

- Les villes disparues, Léon Maître
- Histoire de l'Assistance Publique dans la Loire Inférieure, Léon Maître
- District de Machecoul, Lallié
- Géographie de la Loire Inférieure, Talbot et Guéraud
- Histoire chronologique de France, Cadiot
- Les Éphémérides Nantaises
- Annales nantaises, Guimard
- Les Éphémérides Nantaises
- ...

Il reprend les écrits d'Ogée, de Verger.

Voici sa description des campagnards de La Chevrolière :

"Le paysan est, en général, faux et menteur. Les habitants sont sans idéal ; en un mot ils sont terre à terres ... Généralement peu instruits, les campagnards sont superstitieux".
"Ils croient surtout aux sorciers qui jettent, disent-ils, des sorts mortels sur les bêtes des étables, et sur les personnes.
Ils ont une confiance illimité dans les guérisseurs qui opèrent par attouchements et dans les rebouteurs ...".
"Ils sont attachés à la religion catholique jusqu'au fanatisme ... Ils s'attachent plutôt aux pratiques qu'aux principes. Le culte existe ; la moralité manque."

Pour Puceul :

"Ils croient encore aux revenants, à la prétendue influence de certains phénomènes (feux follets, mouvement de la flamme dans l'âtre) qui annoncent,
disent-ils certains évènements, tels que la mort d'une personne, la visite d'un ami."
"Certains gens, la plupart ont une grande confiance très grande dans les rebouteurs ou les personnes qui disent guérir en touchant le siège du mal...".
"Toutefois le vrai motif de l'abandon des médecins est souvent plutôt la question d'argent....".
"Tous les habitants sont catholiques. Ils sont excessivement attachés à leurs croyance religieuse."

Quant à Saint Léger :

"Les superstitions sont les mêmes que celles de tout le pays de Retz.
"Le langage est plus correct que celui des populations riveraines du lac. Ils ne prononcent pas an pour on et on pour an.
La finale des mots est celle admise par les habitants de toute la région du sud-ouest de la Loire-inférieure."
"La population est catholique et religieuse jusqu'au fanatisme".

Ses propos vis-à-vis de la religion sont à remettre dans le contexte conflictuel de l'époque.
A La Chevrolière, l'école libre des filles tenue par les sœurs avait été fermée en juillet 1902. La même année un procès était intenté contre le vicaire l'abbé Murail pour ses propos en chaire contre le gouvernement.

Les deux remarques sur le maire Armand Hillereau sont peut-être à mettre sur le compte d'une animosité née suite à son renvoi de la commune :

"(Le) directeur des services télégraphiques se plaint des fréquentes absences du gérant (A. Hillereau)".
"Devenu maire, ce dernier, pour conserver les émoluments attachés au secrétariat se sert de son gendre Béranger comme prête-nom".


Le texte du cahier manuscrit de Fraslin est ici : Histoire de La Chevrolière

couverture du cahier Histoire de La Chevroliere F. Fraslin 1902



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Capitaine de paroisse : Brochet et Janeau

François Fraslin nomme dans son manuscrit 2 capitaines chouans : Jean Brochet et Pierre Janeau.
Ces 2 capitaines sont cités dans le tableau général des Officiers composant la division de St Philbert de Grand Lieu du 3e corps de l'armée Royale de la Vendée, sous les ordres du Général Comte de Suzannet du 17 juillet 1815 (Archives de Vendée - 1 Num 273/3)

Archives de Vendée - 1 Num 273/3 divison de St Phibert page 3/7

La Chevrolière
Brochet Jean François, cultivateur , 43 ans, Capitaine Commandant.
1ère compagnie :
Orieux René, cultivateur, 48 ans, Capitaine
Voillet Pierre : cultivateur, 36 ans, Adjudant
Templier Pierre , marchand, 31 ans, Sergent Major
2éme compagnie
Pierre Janeau, cultivateur, 48 ans , Capitaine
Moriceau Jean, propriétaire, 43 ans, Adjudant
Lemerle Louis, cultivateur, 37 ans, Sergent Major

Ce tableau fut établi à la suite des Cent-Jours où malgré l’échec de leur insurrection de mai/juin 1815, les royalistes défaits se retrouvèrent dans le camp des vainqueurs après Waterloo.
Par ailleurs à la mairie de La Chevrolière, Jean Brochet et René Orieux seront parmi les 6 conseillers municipaux remplaçants nommés par le préfet le 7 janvier 1816 :
René Le Merle, Jean Brochet, Pierre Josnin, René Orieux, Joseph Bitton, Guillaume Freuchet remplaçants de Jean David, Pierre Bitton, Jean Beranger, Eloy Beranger, Vincent Moriceau, Jean Baptiste Josnin.
Toujours aux archives de Vendée (15), on retrouve des chevrolins dans les documents relatifs aux pensions et gratifications des anciens combattants des armées royales de l’ouest.

- Jean François Brochet, né le 18/09/1766, Pension de 300 frs.

Fraslin indique qu'il a reçu de Louis XVIII un brevet et un fusil d'honneur qui furent confisqués lors de perquisitions opérées chez lui après la révolution de Juillet (c'est-à-dire après sa mort, il est décédé en juillet 1819).
Son père fut tué par les troupes républicaines courant juillet 1794 dans sa demeure à L'Arsangle. Sa mère décédera fin novembre 1794.


- Jean Loirat, porte-drapeau, pension de 50 frs.

Né à Bouguenais en juin 1780, marié à une chevroline Jeanne Baudry, son père Clément Louerat avait été tué le 13 germinal an II au château d'Aux, où il avait été emmené par la force armée.


- Nicolas Tessier, né le 17 février 1766. Né et domicilié La Chevrolière, militaire blessé et indigent , secours en viager 50 francs.
Domicile actuel la chevrolière, age 66 ans, laboureur, n’a que son métier, sans reproche.

- Prudent Beziau, né le 7 mai 1758. Né à La Chevrolière et domicilié à Bouaye, militaire blessé et indigent , secours en viager 50 francs.
Domicile actuel Bouaye, 73 ans, journalier, dans la misère, paisible.

Il s'était marié à Bouaye le 28 mai 1782 avec Marie Moreau, décédée le 3 août 1793, puis avec Marie Leray le 20 brumaire de l'an VII.


- Martin Perrault, né le 19 novembre 1771. Né et domicilié La Chevrolière, militaire blessé et indigent , secours en viager 50 francs.
Domicile actuel la chevrolière age 58 ans, laboureur, n’a d’autres moyens d’existence que son travail, se conduit bien.


- Louis Gadais, né le 23 septembre 1770. Né et domicilié à La Chevrolière, grade sous lieutenant  montant du secours annuel 50 francs.
Domicile actuel la chevrolière age 61 ans, laboureur, vit de son travail, sans reproche.


- Jean Coelier, né 13 février 1771 à La Chevrolière, montant du secours 80 francs, a fait les campagnes de 1793 et 1794 dans l’armée de Charette, infirme.

Il était membre du conseil municipal. Sa signature apparaît dans les registres de délibérations municipales du 8 juillet 1813 au 30 novembre 1843.


- Pierre Moriceau, né le 14 décembre 1752 au Bignon, domicilié à La Chevrolière, grade soldat, montant du secours annuel 50 francs, décédé le 24 septembre 1827.

Veuf d'Anne Dugast, il avait épousé une chevroline Jeanne Prou à Montbert en 1795, puis à La Chevrolière où il demeurait (Tuillière), Marie Prou le 20 pluviose an XII.


- Pierre Janeau, né le 15 novembre 1768 à Chateau-Thébaud, domicilié à St Philbert, capitaine,  montant du secours annuel 100 francs.
Domicile actuel St Philbert, age 68 ans, dans l’indigence, n’a donné lieu à aucun reproche.


- Jean Blineau, né 19 juin 1766, domicilié La Chevrolière, grade soldat, montant secours annuel 50 frs.
Domicile actuel Montbert, age 65 ans, vit de son travail, tranquille.

- Joseph Dronet, né 9 octobre 1761, lieutenant, montant du secours 100 Francs.


- Marie Clouet veuve de Michel Chauvel. Domiciliée La Chevrolière, montant du secours annuel 50 Francs, supprimé xxx 19 mars 1832.

Son mari avait été tué par l'armée républicaine en octobre 1794 à la Chevrolière.


- Anne Prou veuve de Mathurin Macé. Domiciliée La Chevrolière, grade soldat, montant du secours annuel 50 Francs, admise à jouir de secours par ordonnances du 22 avril et du 9 mai 1827 à payer à partir de l’exercice 1826.
Domicile actuel La Chevrolière, 75 ans, sans moyen d’existence, n’a donné lieu à aucune remarque.

Son mari fut tué pendant les troubles de la guerre civile de Vendée en thermidor an II.


- Anne Prou veuve d’Honoré Baudry. Née le 20 mars 1754 à La Chevrolière, domiciliée à La Chevrolière, Garde Soldat, montant du secours annuel 50 Francs, décédée le 7 février 1826.

Honoré Baudry a été fusillé au château d'Aux le 13 germinal en II où il avait été emmené par la force armée.


- Emilie Dautais veuve de François Guillon. Née le 24 février 1749 à La Chevrolière, domiciliée à La Chevrolière, Garde Soldat, montant du secours annuel 50 Francs, décédée le 16 janvier 1829.

François Guillon fut tué par l'armée républicaine à la Noë le 24 juin 1794.


- Anne Josnin veuve de Pierre Choblet. Née le 11 juin 1754 à la Chevrolière, domiciliée St Lumine, montant du secours annuel, grade soldat, décédée le 23 mars 1829.

Pierre Choblet n'était pas réapparu après l'attaque en août 1793 de Luçon par les troupes de Charette.








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Faire le renard

"J'ai douze enfants, jamais ils n'ont manqué l'école, tandis qu'en ce moment mes deux enfants, le plus vieux entraînant l'autre, ont fait plusieurs fois le renard passant la journée dans les champs. ..."

C'est ce que rapporte en septembre 1901, l'inspecteur chargé de l'enquête suite aux plaintes à l'encontre de l'instituteur, de son entretien avec Charles Dautais (16).
Ainsi ses enfants faisaient l'école buissonnière.

Ce rapport est déposé dans le dossier de l'instituteur aux archives départementales de Loire-Atlantique (17).

On y apprend les différentes affectations de François Fraslin :

- 1er octobre 1876, Basse-Indre.
- 1er novembre 1877, St. Nazaire rue Méans.
- 1er avril 1879, Nantes rue des Coulées.
- 15 janvier 1881, Nantes rue des Arts.
- 1er septembre, Bouée.
- 1er avril 1887, Blain.
- 1er décembre 1887, Puceul.
- 23 septembre 1895, La Chevrolière.
- 1er novembre 1901, Saint Léger.
- 1er janvier 1910, Saint André des eaux.
- 1er octobre 1912, Saint Joachim.
Il a pris sa retraite en janvier 1913.

Ses monographies sont sur les communes où il a exercé le plus de temps (Bouée, 6 ans ; Puceul, 8 ans ; La Chevrolière, 6 ans ; Saint Léger, 8 ans).

Pour ces 4 communes, son changement d'affectation fut lié à des plaintes.

Celle de La Chevrolière comportait la signature de 18 pères de famille (18).
Ils reprochent à l'instituteur d'avoir frappé leurs enfants et de les avoir effrayés au point qu'ils ne veulent pas revenir en classe ou que ceux qui sont dans la seconde ne veulent pas passer dans la sienne et préfèrent aller dans une autre école.

L'inspecteur chargé de l'enquête notera d'autres reproches.

Très actif lorsqu'il était à La Chevrolière, Fraslin a donné des cours pour adules.
Il a contribué dans une large mesure à fonder une société mutuelle contre la mortalité du bétail.
Il ambitionnait d'être nommé à un poste d'aide-archiviste à la préfecture.





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Michel Pantin inhumé dans l'église

archives.loire-atlantique BMS 1673 la chevroliere p10/37

"le saizieme fevrier 1673 a été inhumé en l église du ceans escuier michel pantin en son vivant sieur du verger ..?.. du pont st martin soussigné loquet ..?.. et en la présence du noble et discret claude pantin abbé de la guere prieur de la lande de st amand recteur du ceans son frere en présence de plusieurs autres personnes ses amys ..."

Qui est donc Michel Pantin qui eut le privilège d'être inhumé dans l'église paroissiale de La Chevrolière ?
La présence de son frère Claude prieur de la Lande de Saint Amand nous renseigne (19). Les de la Guere sont les enfants de Gilles Pantin et Françoise Laurent.
Ils sont de la maison noble de la Noë de Passay par leur mère :

Gilles Pantin, chevalier seigneur de la Guere, du verger, de l'Isle Vaslin .... gouverneur des ville et château d'Ancenis.
Il eut pour femme en 1625, Françoise Laurens, Dame de la Noë, Laurens de Passai (Passay) et de Larandière (Léraudière), morte en 1681, et fille de Julien, Chevalier seigneur de la Noë, Laurens, et dame Yvonne Charette.
Ils laissèrent pour enfants :
- ...
- Claude Pantin, prieur de la Lande et de Saint-Amant,
- Michel Pantin, dit le chevalier de la Guerre enseigne des vaisseaux du Roi, tué au siège de Candie (20) le 25 juin 1669,
...

Claude Pantin fut le recteur de La Chevrolière. Sa certification est présente en fin des registres des années 1669 à 1675 :

archives.loire-atlantique BMS 1670 la chevroliere 25/25

"Abbé de la Guere prieur commandataire des prieurs de la Lande et de Saint Amand et Recteur de la paroisse de Saint Martin de La Chevroliere soussigné
Je certifie a touts quil appartiendra que les articles cy avant an ?an??at du present registre de mon Eglise conti??nant verité en foy dequoy Jay signé ..."

L'acte d'inhumation n'indique ni la date du décès de Michel Pantin, ni le lieu d'inhumation dans l'église.

Il est probable que celui-ci était l'enfeu de la maison de la noë de passay.
La présence de ce caveau surélevé nous est donnée par le compte-rendu de l'enquête dans les paroisses du pays de Retz effectuée en 1680 (21).

"le landemain vendredy 12 dudit mois d'avril 1680 sommes partis dudit lieu de Saint philbert pour aller au bourg parroissial de la Chevrolière.
Et estans arrivéz avons etendu le divin service dans l'eglise dudit lieu dans laquelle
nous avons remarqué en haut du grand autel deux écussons que l'on nous a dit estre les armes de la maison de la guerre (1) qui sont :
d'argent à une croix de sable, à quatre mollettes de gueulle.
Et dans la vitre, à main droite, est encore un écusson des mesmes armes, et au-dessous un écusson des armes de la noë de passé (2) qui sont :
d'argent à un chesne de cinople.
Et du mesme côté de lépitre est un enfeu eslevé environ deux piedz et un banc fermé avec l'écusson des armes de la maison de la Noë que l'on nous a dit en estre dependant.
De l autre costé, dans la vitre, est un écusson des armes des seigneurs de Gondy (3), ducs de Retz, et audessous,
est un écusson partye des armes de la guerre et de la noé de passé.
Et au-dessous, un enfeu sans aucunes armes que l'on nous dit estre dépendant de la maison de la Freudière (4),
et sur l'un desdits enfeus est escript en lettres gotiques plusieurs lettres que nous n'avons pu lire fors ces motz sur celluy du costé de l'espitre : SY GIST BLANCHE ... datté de 1376.
Comme aussi avons remarque une cinture dans le coeur, dans la nef autour de la chapelle Nostre-Dame-de-pitié,
et au-dehors de la dite église, chargée de plusieurs écussons de la maison de la noé de passé dont la plupart sont effacéz.
Et quant aux rentes de retraits deues tant en ladite parroise que'encelle du pony saint martin, ledit Cosson nous adit avoir bien eu de la peine à les connaitre et s'en faire payer.
Après quoy nous nous sommes retirez.

nota (1): il s'agit ici de la famille Pantin, qui a possédé diverses terres dans le Comté Nantais. La Guère est près d'Ancenis.
nota (2): La maison de la Noë appartenait, depuis le XVIe siècle à la famille Laurent, qui s'allia aux Pantin ; ses armes étaient bien celles-ci.
nota (3): les Gondi portaient d'argent à deux masses d'armes de sable passées en sautoir et liées en gueules.
nota (4): La Freudière est un château avec seigneurie, qui appartenait alors à François de la Grue, au XVe siècle aux Rochereul.

La transcription des termes héraldiques donne :
- Pantin "d'argent à une croix de sable, à quatre mollettes de gueulle" : sur un fond de couleur argent (blanc), une croix noire avec 4 molettes de couleur rouge.
- Noë de Passay "d'argent à un chesne de cinople (sinople)" : sur un fond blanc, un chêne de couleur verte.
- Gondi "d'argent à deux masses d'armes de sable passées en sautoir et liées en gueules" : sur un fond blanc, 2 masses d'armes qui se croisent, liées par un cordon rouge.
Soit respectivement :
blason pantin de la guere blason noe de passay blason gondi


A propos des communs de la Buchetière, la délibération du conseil municipal de La Chevrolière le 13 septembre 1840 cite l'extrait d'un aveu rendu dans le courant août 1622 où :

" les sieurs B. Chotard, G. Guillet et Mathurin Cormerais tenaient à viage divers communs pour lesquels ils payaient rentes au sieur Gilles Pantin seigneur de la guerre de la noe de passay"



Les autres "maisons nobles" ont, elles aussi, eu leurs inhumations au sein de l'église :

Freudière

Les de la Grüe. François de la Grüe, son fils Prudent et sa bru Marie Louerat, son autre fils Louis, son petit-fils Claude et le mari (René Kermoisan) de sa petite fille Renée :

"... Ecuyer Claude inhumé dans l'eglise de céans sous la tombe qui est au dessus du banc de la noé situé dy le choeur du côté de l'espitre ..."(22 janvier 1681).
"... François de la Grüe dans son vivant sieur de la freudière inhumé dans le coeur de l'église ..." (12 septembre 1683).
"... inhumé dans l'église de la chevrolière le fils de messire de la guerche et chevalier seigneur de la freudière et de dame françoise hay son epouse ..." (23 mai 1691).
"... Escuyer Prudent de la Grue en son vivant seigneur de la grande ville de ce bourg ..." (9 juillet 1697).
"... Marie Louerat inhumée sous la grande tombe de cette eglise ..." (12 novembre 1689 ).
"... Ecuyer Louis de la grue chevalier seigneur de la guerche du chateau de la frudière de la maison noble de la noe et de passay seigneur fondateur de l'église paroisialle inhumé dans le choeur de cette église ..." (1 mars 1740).
"... Ecuyer René Kermoisan chevalier baron de Tresignidy seigneur de la freudière de la noé et de passay et autres lieux seigneur fondateur de cette eglise vivant époux de dame Renée de la Grue dame de la freudière de la noe et de passay et autres lieux dame fondatrice de cette eglise ..." (21 avril 1741).

Planty

Les Richard et Guillon de Beauregard :

"... Noble homme Guillaume Richard vivant sieur de la musse dnt (demeurant) dans la maison du plantis inhumé dans l'eglise paroissiale de la chevrolière devant l'hotel de Notre Dame..." (13 décembre 1676).
"... Dame Marie Richard en son vivant compagne d écuyer Yves Guillon seigneur de Mellié et du Planty conseiller du roy secretaire auditeur de la chambre de compte en bretagne inhumée dans l'église..." (27 octobre 1721).
"... Jacques inhumé dans l'église fils d'ecuyer Jacques Guillon seigneur du planty et d'Anne Elisabeth Lucas ses pere et mere ..." (21 novembre 1729).
"... Bonne Elisabeth Guillon inhumée dans l'église fille de Jacques Guillon de Beauregard seigneur du planty de la guerche langle et autres lieux et de dame Anne Elisabeth Lucas decédée hier à la maison noble du planty agée de 14 ans présents ecuyer Arman Bardeau conseiller secretaire du Roy auditeur dà la chambre des comptes de bretagne oncle à cause de Dame Bonne Lucas son épouse et tante maternelle de la defunte ..." (13 novembre 1745).

Treget

Les de Bradasne de Bugnon :

"... a été inhumée en l'eglise de ceans le corps de demoiselle janne fille d'ecuyer Julien de bradasne de bugnon et de demoiselle Françoise Desuaux dame du Motay compagne demeurant en la maison noble de treget en cette paroisse ..." (22 mai 1678).
"... inhumé dans l'eglise paroissiale ecuyer julien de bradane fils d ecuyer Jullien de Bradâne de Bugnon seigneur de trejet et de dame Françoise Desvaux la compagne demeurant en la maison noble de treget ..." (9 juillet 1679).
"... inhumée dans l'eglise paroissiale Anne fille de feu Jullien de Bradane seigneur de trejet et de dame Françoise Desvaux sa compagne ..." (4 décembre 1684).
"... Louis de Rogues le seizieme du di mois a été inhumé en l eglise ..." (16 février 1688).
"... a été inhumé dans léglise par Messire don René Grirad ptre de la paroisse de st Avignon le corps de dffte françoise Desvaux décédée du jour précédent aagée de quarante ans ou environ femme et compagne de ... Sebastien de Rogues seigneur de la poeye dnt dy la maison noble de treget ..." (le 12 mars 1690).

François de Bradasne, autre fils de Julien et Françoise Desvaulx, a, lui, été inhumé au pied de la croix dans le cimetière (2 juillet 1718).
Cette croix était située dans le cimetière entourant la vieille église. La superposition du plan du cadastre de 1843 avec celui de 1948, montre la position de cette ancienne croix par rapport au monument aux morts de la place de l'église actuelle.

archives dept.loire-atlantique Cadastre 1843 la chevroliere planche C7 archives dépt.loire-atlantique Cadastre la Chevroliere planche 10 superposition 1843/1948 place de l eglise

Arsangle

Les Charette:

"... dame therese boju agée de 68 ans veufe de fu escuyer jan baptiste charet demeurant a la maison noble de larsangle décéda ...son corps fut enterré le lendemain en notre église ..." (25 avril 1698). "... a été inhumé dans l'eglise de ceans fils de noble jan baptiste charette ..." (14 février 1679).
"... inhumé dans l église le corps d ecuyer louis charette seigneur de larsngle mort d' hier aagé de 60 ans ..." (11 avril 1720).
"... inhumée dans l'église dame janne charette épouse de messire jan sauary seigneur de la betoudière ..." (11 février 1721).


Il n'y a pas que les nobles qui ont été inhumés dans l'église :
Les notaires.

La famille de Maître Pierre Voisin, notaire du duché de Retz, sieur du Mortier, demeurant à la maison de l'Angle :

"... Jean baptiste fils de maistre jean voisin ... et de damoiselle janne Melient sa femme a été inhumé par moi vicaire soussigné dans l'église decéans ... en présence de pierre voisin sieur du mortier oncle ..." (29 novembre 1669).
"... a été inhumé dans l'église de céans le corps de deffunte marie décédée le jour precedent aagée de 18 ans ou environ fille de mtre pierre voisin sieur du mortier et de marie biton dnt dy la maison de langle ..." (16 janvier 1679).
"... a été inhumé dans l'eglise paroissialle le corps de deffunte isabelle voisin décédée du jour précedant agée de treize à quatre?quatorze ans fille de deffunt mtre pierre voisin notaire du duché de rais et de marie bitton sa femme demeurant à la maison de langle..." (2 janvier 1682).

Les Dupas : Pierre Dupas notaire et frère du recteur, son petit-fils François fils de maître François Dupas notaire et sergent du duché de retz demeurant au bourg :

"... inhumé au milieu de l'église paroissialle .. honorable personne Mtre Pierre Dupas ... notaire du duché de Rais ..." (11 octobre 1680).
"... inhumé dy cette église ... françois dupas ..." (29 janvier 1691).

Maître Jean Eveillard, sa femme et un de ses enfants :

"... Maistre jan eveillard de ce bourg agé de 58 ans ou environ ... son corps fut inhumé le lendemain en notre église ..." (10 fevrier 1701).
"... françois evaillard agé de 12 à 13 ans fils de jean evaillard et de perrine rambau dnt en ce bourg ... son corps fut imhumé en l eglise ..." (28 septembre 1707).
"... honorable femme perrine Raimbaud veuve de jean eveillard agé de 60 ans ... inhumée dans nostre eglise ..." (28 décembre 1709).

Maître Jacques Fremaudeau, notaire du duché de Retz demeurant au bourg :

"... inhumé dans léglise le corps de Maitre jacques fremaudeau Notaire du duché de retz fils de h.h. jacques fremaudeau et feue françoise fortineau ..." ( 25 décembre 1749).

Les Goheau (Gohuaud) dont Julien Goheau a été le fermier général de la pêche de Grand-Lieu (1687 - 1739)

"... a été inhumé dy l eglise paroissiale le corps de dffte geneviève clergeau décédée de la nuit précédante aagée de 26 ans ou environ femme de Jullien Goheau marchand demeurant au bourg de passay..." (6 avril 1683).
"... Janne Guillou veuve de feu René gohuau de passé agé de 70 ans décéda dans la communion des saints le 26eme janvier 1697 son corps fut inhumé le lendemain en notre église ..." (26 janvier 1697)
"... inhumé en l'eglise le corps de Julien Goheau vivant mari de marie billot ..." (12 mai 1705).
"... inhumé dans l église de cette paroisse le corps de Marie Billot veuve de Julien Goheau de passay ..." (25 ovembre 1707).
"... inhumée dans l'église de cette prsse Claire fille de honorable homme jean Hervé et de honorable femme marie gohau ..." (1 décembre 1744).
"... Marie Gohuau veuve de jean hervé décédée à passay le 5 octobre 1749 fille de julien goheau (gohuaud) fermier genéral de la peche de grand lieu philbert veuve de honorable homme pierre leroux, marié à honorable homme Jean Hervé maître tonnnelier..." (5 octobre 1749).

Et puis, il y a aussi :

Les enfants de René Guibert, marchand fermier demeurant à la maison seigneuriale de la Noé de Passay :

"... françoise guibert ... a été inhumé ... en leglise duceans ..." (10 novembre 1668).
"... louïs fils d honorable homme René Guibert et honorable femme janne gareau ses parents marchand demeurant la maison seigneuriale de la noe de passay de cette paroisse ..." (9 novembre 1669).

François Josnin, sacristain :

"... françois josnin secretain epoux de marie le merle du bourg fut inhumé dans l'eglise de cette paroisse ..." (8 septembre 1717).

Pierre Couillaud, sieur de Boisdoré :

" .... a été inhumé dans leglise le corps de honorable homme Pierre Couillaud sieur de Boisdoré époux en son vivant de marie bretagne, décédé au chateau de la freudière ..." (7 novembre 1745).

Pour Julien Guillon "inhumé dans la nef de cette eglise", il s'agit peut être d'une erreur de copiste.
En effet l'acte précédent relatif à René Kermoisan semble incomplet (pas d'information concernant l'inhumation).

Pour être complet sur le sujet, une minorité des actes ne précise pas le lieu où est enseveli le corps du défunt (cimetière ou église).
Dans cet exemple, le lieu est vraisemblablement l'église :

"le saisiesme de feuburier mil six cent quatre vingt neuf a esté inhumé en cette (?) le corps de deffunte damoiselle françoise savin decedé de la nuit precedante aagée de quarante six ans ou environ femme de mtre Jacquet Loüet notaire ...".

L'inhumation dans l'église est une minorité avec des exceptions : pour l'année 1684, 21 sur 87 ont eu lieu dans l'église .




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M. Brechemin, Intendant de monsieur le Comte de Mortemart

Pour quelle raison Monsieur Brechemin, intendant du comte de Mortemart, était-il présent au mariage de Julien Le Merle et Marie Thibaud le 9 février 1751 à La Chevrolière ?

archives.loire-atlantique BMS 1751 la chevroliere p6/16

"julien lemerle fils de rené le merle et de feue françoise guillou et marie thibaud fille de pierre et de feue perrine normand... ont reçu la bénédiction nuptiale en presence de rené lemerle et pierre thibaud les pères des époux et Mr Brechemin intendant de monsieur le comte de Mortemart soussigné de martin lemerle cousin du fiancé qui ne signe ce 9e février 1751
signature pierre thibaud"

Julien Le Merle et Marie Thibaud auront six enfants, tous nés à Passay.
Après le décès de Julien, Marie épousera Gabriel Guibreteau le 6 février 1770.

Jean Brechemin était l'intendant de Jean Victor de Rochechouart, comte de Mortemart.
Il est décédé le 29 septembre 1772 à Montaigu (22):

"le 30 septembre 1772 honorable homme jean brechemin natif de Noyers eveché de Langres fils de pierre brechemin et de jeanne perraud est decedé d'hier au chateau de Montaigu en cette paroisse agé d environ 82 ans après avoir recu les sacrements en son lit de mort par nous recteur dudit lieu soussigné
j'ai fait l'enlève du corps audit chateau sur les 4 heures de l après midy lequel rendu en l eglise paroissiale de st jacques après que j'ai chanté l'office des morts dit les autres prières et fait les cérémonies accoutumées suivant le rituel de ce diocèse a été inhumé au cimetière de cette paroisse en présence de jean brechemin son fere indendant de Monsieur le marquis de Juigné, seigneur de montaigu et de Jean victor goupilleau licentier en droit et de etienne sorin notaire et procureur de la juridction de montaigu qui tous signent avec nous de ce requis".

Son frère Jean Brechemin (à moins que ce soit son fils) a été inhumé, lui aussi, à Montaigu le 5 juillet 1781 (23) .

" ... inhumé le corps de honorable homme Jean brechemin indendant de Monsieur le Marquis de Juigné seigneur de montaigu et autre lieux epoux de jeanne beziau ..."



Il existe un lien familial entre Jean Victor de Rochechouart et La Chevrolière :

Madeleine de La Grue, fille du seigneur de la Grande Ville demeurant au bourg de La Chevrolière, est sa tante.
Jean Victor de Rochechouart a épousé en février 1733 Eléonore-Gabrielle de Crux, fille de Armand-Gabriel marquis de Crux et d' Angélique Turpin de Crissé.
Madeleine de La Grue est mariée à Jean-Antoine de Crux, frère de Armand-Gabriel de Crux.



Un autre point lie les de Crux à La Chevrolière ou plus exactement au lac de Grand-lieu :

La châtellenie de Vieillevigne avait la propriété de juridiction sur le lac (rendre justice sur les droits de pêche) et des droits de pêche (24).
Et Eléonore-Gabrielle-Louise-Françoise de Crux, femme de J.-B.-Louis-Victor de Rochechouart possédait cette Châtellenie.
Elle sera détenue par la suite par (25) :
- Augustin-François de RocheChouart, marquis de Mortemart, 1742 ;
- Gabriel-Louis Le Clerc, comte de Juigné au Maine, petit fils de Louise Henriette de Crux, 1755 ;
- Le Clerc, marquis de Juigné, 1791.

Le marquis de Juigné se considérant à tort propriétaire du lac demandera la concession du dessèchement du lac (26).
Ceci engendra des conflits et des péripéties judiciaires (27).



On peut supposer que M. Brechemin était à La Chevrolière pour affaires relatives au lac de Grand-lieu.
Le fait que Jeanne, la sœur de Marie Thibaut, soit mariée en 1752 avec François Goheau fermier du lac (au baptême de son fils François en 1755) est peut-être un indice.
Mais ce n'est qu'une supposition !



Léon Maître dans son livre déjà cité évoque (page 110) brièvement Monsieur Brechemin et ses condisciples :

"je ne serais pas éloigné de croire que les intendants de la châtellenie de Vieillevigne, arrivant dans le pays, et se trouvant en face de la gestion des interêts du Lac de Grandlieu, aient défendu la thèse de la propriété foncière avec une conviction sincère en faveur de leur maître."




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